Carrier à Nantes : Un grand terroriste 1793-1794

Député de la Convention, fidèle agent des idéaux révolutionnaires, Carrier est envoyé à Nantes à l'automne 1793. Dès son arrivée il organise l'approvisionnement de la ville et la nettoie de son modérantisme. Devant la surpopulation des lieux de détention et l'afflux constant de prisonniers vendéens, il entreprend l'élimination de ces derniers. Guillotine, fusillades et noyades vont jalonner le parcours sanglant de ce serviteur zélé de la Convention. Sa déchéance s'accélère après la chute de Robespierre. Le nouveau pouvoir thermidorien charge alors Carrier et ses acolytes de tous les crimes, pour mieux s'y soustraire, malgré les protestations des accusés qui revendiquent de n'être que des exécutants. Comme l'écrivit Alfred Lallié, spécialiste du sujet, « Carrier, comme tant d'autres, ne fut qu'un instrument ». Et de citer les propos de Laignelot à la Convention : « Je peignis à Robespierre toutes les horreurs qui s'étaient commises à Nantes; il me répondit : "Carrier est un patriote, il fallait cela dans Nantes." »