Baroque et politique

Les gnoses révolutionnaires, jacobinisme, national-socialisme, communisme, ont conduit du XVIII° siècle au XX° siècle, au grand déraillement de l'histoire de l'Occident. Cherchant à justifier de mauvais instincts par de bonnes raisons, l'idolâtrie rationaliste et constructiviste, qui sous-tend ces mouvements politiques totalitaires, a provoqué la destruction de la morale et le retour de la barbarie.
Ivan Blot, dans "Baroque et Politique" nous explique comment depuis l'effacement du marxisme, l'heure est au retour à la civilisation. Or, avant de déraillement révolutionnaire de 1780 à 1860, la civilisation la plus achevée fut celle du baroque. Le baroque, c'est la liberté enracinée dans des traditions nationales, c'est la volonté d'agir tout en respectant l'ordre naturel, c'est l'amour de la création dans toutes ses contradictions et la recherche sans compromis de la vérité.
En butte à l'incompréhension de ces ultras du néo-classicisme que sont les technocrates des partis établis et des lobbies cosmopolites, Jean-Marie Le Pen semble incarner ces vertus baroques dans la politique française.
L'art baroque fut calomnié par Rousseau et les révolutionnaires. Le baroque en politique ne serait-il pas à son tour diabolisé afin de maintenir au pouvoir les idéologies cosmopolites et les intérêts en place dont elles sont le faire-valoir ? Autant de questions suscitées par la lecture de ce livre passionnant et provoquant tout à la fois.